JAPON: LE SOLEIL ROUGE

Pour monter au sommet du mon Misen, il y a plusieurs voies pour les courageux piétons sportifs... ou une succession de deux téléphériques... pour les plus paresseux. 
Pour en redescendre aussi, c'est logique.

On a décidé de couper la poire en deux: montée paresse en téléphérique et descente courage à pieds. 

Comme on était les premiers à poser le pied sur l'île, on était également parmi les premiers à atteindre le départ du téléphérique.  Inutile d'y aller trop tôt, les installations démarrent à 9h00.

En quittant le sanctuaire Itsukushima, on remonte le long du ruisseau... et on prend la rue à droite.

 On peut y voir (si on connait, bien sur) une antique boite aux lettres de la poste. Cela devient de plus en plus rare!

On arrive ensuite sur une esplanade plantée de cerisiers. Ne croyez pas le panneau placé sur la buvette qui assure que les tickets pour le funiculaire sont uniquement en vente ici, c'est de l'arnaque.

Le chemin n'est pas très long, serpentant au milieu des érables ou se cachent de petits temples et sanctuaires... qui doivent être magnifiques en automne. D'ailleurs, le parc s'appelle "momijidani". 

Le premier téléphérique s'élève au dessus d'une inextricable forêt avec une superbe vue sur la mer et Hiroshima: 

... et non, on n'y est pas encore.

Le deuxième permet d'arriver au sommet du mont Misen... 

Cette fois, on y est! 

Sur la gauche, on atteint rapidement Shishi-wa, qui offre un magnifique point de vue sur la mer et les îles environnantes.

Il faudra ensuite descendre un chemin rocailleux avant d'attaquer la dernière montée vers la partie ancestrale du site, en passant entre de petits temples et des chaos rocheux...

Cette forêt, musée botanique naturel, est désignée comme un monument naturel depuis 1929 et le site a été placé au rang de patrimoine culturel mondial en 1996.

Oui, on dirait que cela parait simple sur ce "plan", mais les distances et les proportions sont loin d'être respectées. C'est une balade d'une bonne demie heure pour atteindre le sommet. D'avantage si on prend son temps pour tout regarder... et c'est ce que nous allons faire.

On atteint d'abord le temple Kiezu-no-hi, fondé par Kobô daishi. Il y aurait allumé une flamme il y a 1200 ans et elle ne s'est jamais éteinte depuis. L'Eau Bénite bouillie sur ce feu aurait la propriété de guérir tous les maux...

Je précise que les bracelets d'enfants étaient posés sur la tête des statues, je n'ai pas fait de mise en scène particulière.

Nous poursuivons notre progression dans d'interminables escaliers. Les moindres petites pierres ont été superposées, formant de petits édifices religieux qui ne résistent pas longtemps aux intempéries mais seront aussitôt recréés. 

 Les deux édifices suivants, Kannondo et Monjundo sont respectivement vénérées pour un accouchement sans risque et le succès dans les études. J'ai eu une pensée pour ma fille en passant devant le deuxième... pas le premier!

Fudo-Iwa est un amoncellement d'énormes rochers... J'ai peut-être trouvé la statue de Fudo Myo-o, terrible gardien du mont. 

On arrive enfin au sommet... A nos pieds s'étale un spectacle magnifique: mélange de minéral, de végétal, comme harmonieusement disposés dans les airs, l'ensemble baignant dans une eau limpide... 

C'est sur le plus grand des rochers, "Iwakura-ishi" que Dieu s'assoit pour assurer la garde de l'île...

Nous avons passé de longues minutes à admirer le paysage, il était difficile de s'arracher à la splendeur du spectacle naturel... 

C'est donc un peu pressés par le temps que nous allons entamer la descente en passant par d'autres temples plus ou moins perdus, certains semblant vouloir se dissimuler dans la végétation. 

Une curiosité géologique: "Kamman-iwa" ce point d'eau salée dont le niveau varierait en fonction de la marée... Je n'ai pas attendu pour vérifier!

Un peu plus bas, on passe presque sous un énorme rocher en forme de navire... "Funa-iwa.

Dainichi-dô: C'est dans ce temple, protecteur de Itsukushima que tous les prètres de l'île se réunissent chaque 7 janvier pour prier pour la prospérité de la nation. Ce rite perdure depuis l'ère Meiji. 

 

 

Un petit "Mizu kake Jizô". Il est dit que ceux qui versent de l'eau sur a tête des deux jizô pour le salut de l'âme des enfants verront leurs voeux réalisés dans l'avenir...  

 

 

J'attends...

 

Ce torii, à demi dissimulé dans la végétation marque l'entrée du sanctuaire "Miyama jinja"

 

On passe sous la porte "Niomon" qui marque l'endroit qu'il était interdit de franchir après 14 heures à l'époque de Edo sous peine de se voir emporté par les "Tengu" au long nez...

La descente va durer plus d'une heure... une succession de chemins dallés de pierre disjointes et d'escaliers interminables, une terrible épreuve pour les genoux... 

En dessous de la cascade, bien modeste lors de notre passage, un petit temple a été bâti pour calmer la colère du dieu des typhons.

On n'a pas croisé beaucoup de monde qui montait par ce chemin... La paresse semble l'avoir emporté sur le côté sportif.  

Nous voici pratiquement en bas, ce torii marque le début de la voie: 

 

Bon courage à ceux qui l'empruntent! 

Nous sommes arrivés au très grand temple Daisho-in, savoureux mélange de sacré et d'humour avec ses centaines de statues expressives. 

On entre par la porte Niomon, bien gardée par deux Nio impressionnants.

 

Je sais très bien que l'on ne photographie pas l'intérieur des temples et des sanctuaires, mais ici, tout le monde semble l'ignorer... j'en ai fait de même.

Voici l'intérieur de la grotte"Henjokutsu" dans laquelle sont rassemblées les cendres des principales icônes bouddhistes du Japon: les fondateurs des temples du Shikoku qui constituent le pèlerinage des "88 temples".

Tiens, revoici notre Tengu!!

Les moines du zodiaque...

Celui ci, c'était le mien...

Vous voulez voir les autres?, regardez, vous y trouverez votre bonheur!

D'autres photos du site:

On va terminer tranquillement la descente en passant devant la pagode Tahôtô. 

Tiens, hanami a déjà commencé! 

On était à quelques jours de la pleine floraison des cerisiers... mais on en a bien profité.

A bientôt!